jeudi 28 janvier 2016

Le BYPASS et moi: retour en arrière . . .

Retournons 9 mois en arrière, le 27 avril 2015. . .

Me voilà assise devant le Dr Becouarn, chirurgien renommé, qui m'explique tout un tas de choses sur le programme dans lequel je m’apprête à plonger tête la première. Il me parle de fractionnements, de reprise d'une activité physique, de check-up sanguin, pulmonaire, cardiaque...

Je ressors 20 minutes plus tard de son bureau avec un tas d'ordonnances plus épais qu'une forêt noire et je me rends compte que je n'ai rien compris! Le stress, la panique! Et si j'avais zappé quelque chose d'important? Il faut que je prenne des rendez-vous avec l'infirmière et la coach sportive en face . . . Euh oui où en face?!! J'avais l'impression d'avoir acquiescé tout le long et là j'étais assaillie de questions! . . .

Heureusement pour moi, après avoir vérifier mon dossier, je me rends compte que tout est détaillé : numéros de téléphone, adresses, temps de traitement, délais... OUF!

De retour chez moi, je commence à tout analyser et me lance dans la valse des rendez-vous, mes armes: un calendrier, un stylo et un forfait illimité!
Me voilà 2 heures plus tard, mon calendrier est noirci jusqu'en août 2015!
Diététicienne tous les mois, infirmière et coach tous les 2 mois, cardiologue pas avant 3 mois, anesthésiste, pneumologue, gastro-entérologue, endocrinologue, bilan sanguin, psychiatre à voir 3 fois, psychologue à voir 2 fois... Mais où je vais?!



Bon soyons clair, dans tout ça, ce qui me stressait le plus, c'était la diététicienne. Je la connaissais bien, elle m'avait suivi 2 ans plus tôt, et depuis j'avais repris 10 kg... AIE!

Le jour fatidique, j'avoue j'y suis allée en traînant des pieds... J'étais comme un enfant qui est pris la main dans le sac, je savais que c'était mauvais, que mon rythme était pourri, que je sautais des repas, que je ne me bougeais pas assez (bon certes je traînais la patte suite à mon accident de travail, mais je n'avais pas pris énormément depuis mon immobilisation...).
Le rendez-vous s'est mieux passé que je l'avais imaginé, ma diététicienne m'a ordonnée de reprendre un vrai rythme, debout à 9h00 maximum et repas du midi honoré. Compliqué tout ça...

Au mois de juin, j'avais réussi à retrouver un rythme correct, et je devais tout chambouler pour commencer le fractionnement! NOOONNN!
J'explique : il fallait que j'adapte mon corps au rythme que j'aurais après l'opération, c'est-à-dire 6 prises de nourriture par jour et beaucoup de produits laitiers...


Donc ça donnait:
8h00/8h30 : petit-déjeuner
10h30 : Collation
13h00 : Déjeuner
16h30 : Collation
19h30 : Dîner
22h30 : Collation

Entendons-nous bien: ça a été horrible!!!
Tout d'abord, j'ai horreur des yaourts! Ils me sortent par les yeux, et on m'a demandé d'en manger 4 par jour!!!! (c'est encore le cas aujourd'hui...)
Ensuite, il fallait que je me mette des alarmes, parce que sans ça, la collation de 10h00 passait à la trappe!
Et pour finir, il fallait que mange à 22h30 ma dernière collation de la journée, ce qui était (et est toujours) problématique les week-ends... Soyons sérieux, qui à 22h30 le samedi soir, a déjà mangé depuis 2h00? ...

Avec de la discipline (beaucoup!) j'ai réussi à suivre ce planning strict, et j'avais clairement l'impression de passer ma vie à manger! Étonnant pour un régime...
Moi qui ne faisait q'un véritable repas par jour auparavant, il est arrivé ce qui devait arrivé, j'ai pris du poids !! Horreur et boule de gomme!! Je n'aurais pas dû en perdre?? Et si on me sortait du programme pour prise de poids?? Le stress est monté en flèche!
Mais ZEN ATTITUDE!!! L'avantage certain de ce programme, c'est l'entourage, j'ai été très vite rassurée, mon cas était loin d'être isolé, et sur le long terme, mon corps a fini par s'adapter! Alléluia!

Après 7 mois de galère alimentaire, mon corps a cédé sur 4 petits kilos, faible victoire, mais preuve incontestable que l'opération était nécessaire dans mon cas.

Le 5 novembre 2015, je me retrouve assise devant le Dr Becouarn (accompagné par ma mère cette fois), il est rassurant et enthousiaste. Au bout de 5 minutes d'entretien, il me confirme que mon dossier est valide et que je me ferais opérer au plus tard le 13 janvier 2016 ( au plus tard car étant sans activité, il pouvait m'appeler à tout moment au cas où il y aurait eu désistement).

Les semaines qui ont suivi, j'ai vraiment ressenti la réalité de la chose: j'allais me faire opérer, on allait me charcuter, ma vie allait changer ... STRESS, LE RETOUR ! ! ! (I'll be back!)

A ce moment là, j'ai eu la chance d'avoir les préparatifs de Noël qui m'ont bien occupés! Et puis, pas d'avance sur la date, donc j'ai pu profiter des fêtes tranquillement ( et prendre 3 kilos... OUPS!)

Le 4 janvier 2016, rendez-vous avec ma diététicienne: elle a été cool mais m'a fortement recommandé de faire light jusqu'à l'opération ... Dur dur...
Plus je savais que la date fatidique arrivait, plus j'avais envie de manger comme une vache! Des crêpes, des frites, des pizzas, des sushis, du chinois!! Même des choses sucrées comme les glaces me tentaient alors que j'ai horreur de ça habituellement... Le cerveau pète un plomb dans l'urgence et tout va à l'envers ! ...

En gros, il fallait que l'opération arrive vite au risque que je me transforme en baleine obèse diabétique! AAAAAH! 
Heureusement pour moi, je n'avais plus q'une semaine à tenir et le 13 janvier 2016 est arrivé vraiment vraiment vraiment très vite! Si vite que je me suis retrouvée à la Clinique de l'Anjou, en train d'avoir un entretien avec l'infirmière en chef qui me faisait un topo sur les suites post-opératoires.

Pour la suite, je vous avoue que c'est un véritable flou artistique dans ma tête:
médecins, infirmières, anesthésistes, prises de sang, envie de faire pipi toutes les 2 secondes (merci le stress....), blouse affreuse, charlotte moche... et puis calmant, odeur de désinfectant, douleurs, flou total.... Bref une opération !

J'espère que mon expérience vous aura intéressée =)
N'hésitez pas à laisser vos impressions dans les commentaires!
Merci de m'avoir lu =)





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